Du 1er au 3 décembre 2017, 30 lycéennes ont été accueillies à l’ENS de Lyon dans le cadre d’un Rendez-vous des Jeunes Mathématiciennes.

Premier jour : vendredi 1 décembre

Les participantes arrivent progressivement. La première nous rejoint à 16 heures tandis que la dernière nous rejoindra directement à l’auberge, à dix heures passées. Les bénévoles se relaient dans les différentes gares pour aller les chercher, tandis que les premières arrivées commencent à jouer aux cartes. Dès que nous sommes assez nombreux, l’atelier d’improvisation théâtrale, encadré par les Improfesseurs (club de l’ENS de Lyon) commence.
Le premier exercice permet aux participantes de se connaître entre elles : elles doivent trouver un adjectif commençant par la première lettre de leur prénom, ainsi qu’un geste. Le groupe répète ensuite le tout. Très vite, le groupe prend de l’assurance, enchaîne avec d’autres exercices et finit par nous faire rire avec des improvisations de tous les styles. Parfois loufoques, parfois cruelles, les histoires qu’elles inventent font rire tout le monde.

Les participantes font des improvisations deux par deux : l’une propose une idée, l’autre doit continuer dessus

Les fous rires sont au rendez-vous

C’est donc d’excellente humeur que la troupe amateure poursuit la soirée avec un buffet.

Un buffet bien mérité

Nous prenons ensuite le métro pour aller dormir à l’auberge du Vieux Lyon. C’est l’occasion d’apprendre un peu de mathématiques. Nous avons donné un numéro à chacune des participantes, ce qui permet, en les faisant réciter leur nombre en ordre croissant de vérifier rapidement si tout le monde est là. Pour entrer par les trois portes du métro en même temps, nous leur demandons donc de faire trois groupes selon leur nombre modulo 3. Celles qui connaissent les modulos sont chargées d’expliquer aux autres comment savoir dans quelle groupe elles sont. Malgré quelques hésitations, des groupes de cardinaux identiques finissent par se former.
Nous profitons d’une bonne nuit de repos bien mérité, avec une magnifique vue sur Lyon.

La vue depuis une chambre

Deuxième jour : samedi 2 décembre

Malgré la nuit un peu courte, tout le monde est motivé pour partir à l’ENS

La matinée est consacrée à six travaux dirigés, menés en parallèle, où nous avons essayé de répartir les participantes selon leurs envies et leur niveau. Chaque groupe est encadré par une normalienne. Il y a un exercice sur les suites qui s’intéresse au théorème de Bolzano-Weierstrass, un sur les séries, un avec des probabilités qui explique le paradoxe suivant : « pourquoi mes amis ont plus d’amis que moi ? », un sur la théorie de Ramsey et un sur l’évolution du nombre d’une population d’insectes.

Après trois heures de travail acharné, la pause déjeuner est appréciée par tous.
L’après-midi commence avec l’intervention de Gabrielle Paris qui organise un atelier de Maths à Modeler. Réparties en petites groupes, les lycéennes doivent voir si on peut paver un échiquier avec les pièces qu’on leur a données. Certaines connaissent déjà certains résultats, d’autres les cherchent, mais chacune a l’occasion de réfléchir à comment formaliser pourquoi certains pavages sont impossibles.

Après cet atelier, nous revenons sur le TD du matin. En petits groupes, chaque participante a pour mission d’expliquer à d’autres ce qu’elle a compris, et de les écouter présenter d’autres TDs. Nous passons entre les groupes pour les aider lorsqu’elles ne se souviennent plus d’une démonstration et pour les aider à introduire certaines notions.

Nous enchaînons ensuite avec un atelier sur les stéréotypes. Les participantes sont invitées à réfléchir sur les situations qui maintiennent les clichés sexistes, en réalisant des dessins ou des scénettes de théâtre. Le but est de prendre conscience de la multiplicité des facteurs qui peuvent les restreindre dans leurs ambitions, afin qu’elles puissent les contrecarrer.

Enfin, tout en continuant pour la plupart de discuter des inégalités entre les sexes dans le métro, le groupe arrive au restaurant. Il y a des flammekueche à volonté, récompense bien méritée après cette dure journée de labeur.

Nous profitons ensuite de la ville en rentrant à pied jusqu’au Vieux Lyon.

Troisième jour : dimanche 3 décembre

Requinquées par une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, c’est en pleine forme que le groupe retourne à l’ENS pour cette dernière journée.
Après les sujets assez sérieux du premier jour, nous leur avons cette fois-ci préparé des sujets plus ludiques, principalement extraits d’annales de concours pour lycéens.

Ainsi différents problèmes du Tournoi des Jeunes Mathématiciennes et Mathématiciens (TFJM²) sont abordés : sur les crabes, les menteurs et des organisations de tournoi. Gabrielle encadre les recherches sur des annales des jeux mathématiques et logiques et Alain étudie comment choisir entre quelles villes choisir des routes, avec un sujet inspiré d’un exposé de Nicolas Bonichon.
C’est à regret que l’on abandonne tous ces sujets pour aller manger.
Pendant le repas arrivent les intervenantes pour le speed-meeting. Différentes femmes de l’ENS enseignantes et étudiantes de différents niveaux parlent de ce qu’elles font, des difficultés qu’elles ont pu rencontrer et de ce qu’elles aiment dans leur quotidien.

C’est déjà la fin de ce Rendez-vous des Jeunes Mathématiciennes. Certaines sont raccompagnées à la gare, d’autres enchaînent avec le club de mathématiques discrètes de Lyon de Bodo Lass.

Organisation amateure qui n’a pas pensé à faire une photo de groupe de participantes et qui essaie d’en faire une avec la moitié des bénévoles

 

Merci à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon d’avoir accueilli cet événement.

 

Rédaction : Edwige Cyffers, Elsa Masson

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